À 15:00, heure de Paris, j’étais à bord d’un voilier, en train de tourner
une vidéo pour vous l’envoyer sur le blog.
L’idée semblait bonne : profiter de la météo favorable annoncée aujourd’hui
pour vous emmener en excursion vidéo avec moi, sur une jolie petite île
située juste en face de mon nouveau bureau…… et en profiter pour répondre aux questions que vous m’avez posées
lors du sondage « Lancements Orchestrés », pour votre développer votre entreprise.
À 17:03, parce que le vent est bien plus fort que la prévision météo,
nous décidons de rebrousser chemin et de terminer la vidéo un autre jour.
À 17:13, comme les vagues commencent à envoyer pas mal d’eau dans le voilier,
François (mon caméraman) et moi attrapons une écope,
pour éviter que l’eau vienne mouiller le matériel posé dans le bateau.
À 17:19, on filme une petite séquence marrante pour le « making of »
puis on coupe la caméra parce que ça commence à secouer sérieusement.
À 17:21, je fais une imitation de Thalassa qui fait rire tout le monde à bord.
À 17:22, j’entends la voix de mon caméraman, de l’autre côté du bateau :
« Non, non,non, NON NON ! »
L’instant d’après, je suis sous l’eau.
J’essaie de me repérer pour retrouver la surface.
Je m’écarte du bateau retourné pour atteindre l’air libre.
Je ne peux pas.
L’écoute du foc (la corde qui guide la voile de devant) est enroulée autour
de mon bras gauche.
Elle me retient sous l’eau.
Je tire, le noeud ne bouge pas.
Une image me vient à l’esprit : l’an dernier, après avoir regardé un film d’action
à gros budget, j’avais cherché sur Google :
« comment survivre à une chute de 30 étages »
« comment survivre à un crash d’hélicoptère »
« comment faire si un parachute ne s’ouvre pas »
… et …
« comment faire si un bateau se retourne »
Je reviens sous le bateau.
Il y a effectivement de l’air sous la coque.
Assez de place pour remonter ma tête et respirer.
Vive Internet.
J’essaie à nouveau de me dégager du bateau (en nageant pour libérer mon bras),
sans succès.
Je reviens dans la « bulle » d’air pour défaire le noeud.
J’entends quelqu’un au-dessus de moi, qui est monté sur le bateau renversé.
Une fois le noeud défait, je replonge pour sortir à l’air libre.
Je sens que quelqu’un essaie de m’aider ; en émergeant je reconnais François.
Tout le monde semble sain et sauf ; sur ma droite une valise métallisée
(celle du prompteur) s’éloigne en flottant.
Une vedette passe en rentrant au port ; elle ne nous voit pas.
On hurle ; elle ne nous entend pas.
Je regarde ma montre :
elle s’est arrêtée à 17:28… ah… non, elle marche encore.
Un autre bateau nous remarque en sortant du port,
et nous récupère.
On sauve une partie du matériel (ce qui flotte).
J’écris ce message à mon retour, après un chocolat chaud.
(ce n’est pas prévu dans ma diète. mais mon coach sportif ne m’en tiendra pas rigueur j’imagine !)
Ca m’a fait du bien d’écrire.
Ca permet de remettre les choses en perspective et de souffler un peu 🙂
On se retrouve d’ici quelques jours pour davantage de conseils pour vos Lancements Orchestrés.
Je voulais vous publier une vidéo mardi matin, mais avec ou sans jeux de mots,
c’est tombé à l’eau.
Je n’ai plus de caméra, de micros, rien du tout,
donc il faudra patienter un peu avant la publication des prochaines vidéos sur le blog.
Mais ce n’est pas un peu d’eau et un bout de ficelle qui vont m’arrêter ! 🙂
Sébastien
Le Marketeur Français